La pensée est un oiseau d'espace qui dans la cage des mots
saura peut-être déployer les ailes, mais pas voler.
Khalil Gibran
Prisonnière de mes ailes
De douceur j'habille mes pensées
Rayonnantes d'une lumière nacrée,
Presque pour ne pas égratigner
L'harmonie de ces moments sacrés.
Mais le cœur en émoi nostalgique
Pleure en fines gouttes d'encre
Glissant sur mon corps apathique
Et le ciel s'assombrit de larmes.
Je voeux effacer l'image morte,
Voler haut sur les ailes du vent,
Me sentir libre en quelque sorte
Et que la pluie en soit l'onguent.
Les jours et les heures, en silence,
Finissent épuisés au soir du soleil,
La respiration devient plus dense
Et l'esprit s'active en mode éveil.
Et c'est là que je voudrais planer,
Suivre le souffle du vol d'un héron,
Donner du corps à l'esprit éreinté
Pour que brio soit l'unique horizon.
Je suis prisonnière de ma liberté
Dotée d'ailes qui ne peuvent voler,
Moi qui respire le sens de la vie,
Le silence me boit et je m'y plie.
Capri 11/03/2018